Sunday 17 March 2013

LONDOLOGUE



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LONDOLOGUE



UN CAFÉ PAS COMME LES AUTRES...



Par un samedi matin pluvieux -oh oui, ça arrive à Londres- je me suis rendue dans le café le plus en vogue de Bute Street.

Peut être savez-vous déjà duquel je vais parler? Et bien, sa popularité ne pourra que vous semblez évidente et bien méritée après avoir lu cet article, mais revenons à notre histoire…

Je me suis donc engagée dans cette rue d’ordinaire si vivante où l’on ne manque pas de croiser un visage connu, pour y voir les stands du marché remballer leurs produits et les gens se réfugier à l’intérieur des cafés et des restaurants, qui devaient sembler bien accueillants. Pour ma part j’avais l’intention de ne rentrer que dans un.

Avec mes quarante minutes de retard, une mauvaise habitude, je m’attendais à être mal reçue mais celui avec qui j’avais rendez-vous m’a accueillie avec un des sourires les plus chaleureux, qui m’a tout de suite mise à l’aise. J’étais nerveuse, car je n’avais pas encore eu l’opportunité de connaitre cet homme dont tout le monde parle au lycée. Son menu est réputé, l’ambiance y est unique, et son café est bien “the home away from home” de la plupart des lycéens.

Mais maintenant je connais Momo Bouchoucha, et je vais vous faire part de notre interview au fond de Malibu.

Je peux te demander ton nom et ton âge ?
Pas de problème, Momo Bouchoucha, 34 ans.
Ça fait combien de temps que tu es à Londres? Toujours à Bute Street?
Ça fait 5 ans. Non, non je suis arrivé a Londres de Paris, et j’ai commencé à travailler comme plongeur chez Sweets.

Pourquoi as-tu quitté Paris pour Londres?
J’en avais marre, il fallait que je change d’environnement. J’avais toujours vécu à Paris, il fallait que je change d’air, j’avais envie de faire autre chose et c’est comme ça que j’ai atterri à Londres.
C’est une ville pleine d’opportunités, on y trouve des offres qu’on n’aurait jamais en France.

Tu parlais déjà anglais en arrivant?
Non, non pas du tout, j’avais les notions d’école de base comme ‘Hello’, ‘How are you?’ (Et le redoutable) ‘It’s raining today.’
Mais bon, il y a énormément de français… je ne pensais pas qu’il y en aurait autant en arrivant.


Les français sont-ils de gros clients?
(Ses clients ne sont tout de même pas que français: selon la page Facebook de Malibu, il y même des new-yorkaises qui adorent les crêpes de Momo !)
Ah ouais, les français représentent 80 à 90 % de la clientèle, ça fait plaisir. C’est parce qu’on a une bonne formule. Une boisson, et un wrap ou un sandwich ou une crêpe en plus d’un cookie (délicieux, je précise) pour £5. On a beaucoup de touristes qui viennent manger pendant les vacances.
On fait de la pub, on distribue des prospectus près de la station, on est bien obligés de combler le vide quand vous n’êtes pas là !


Quels sont les débuts de cette « longue et belle histoire » de Malibu ?
J’ai commencé à Borough Market, je travaillais pour mon associé, Sébastien Wind. J’ai fais monter les chiffres d’affaires là bas et comme ça c’est super bien passé, il m’a proposé cette affaire.
C’est mon premier business. Avant c’était un Iranien qui vendait les produits français, nous on était plus sur le café. On est là depuis 1 an et demi, ça feras deux ans le 1er avril et pour l’occasion on fera quelque chose. L’année dernière c’était pour les adultes, mais cette année ça sera pour les étudiants. C’est bien à eux que je le dois.

Et comment ça marche?
Je suis devant avec la clientèle. J’aime tout ce qui est commercial, Sébastien est a l’arrière, il gère tout. Moi, je fais un peu de tout, ce n’est pas parce que je suis le patron que je me la coule douce.
Nous travaillons très dur, de 7h00 à 20h00, mais tout ce qu’on fait ça rapporte. Et puis j’ai une équipe super : nous sommes quatre, Daga, Rita, Manon et moi.
Daga est mon bras droit, quand je ne suis pas là elle s’occupe de tout.
(J’étais d’ailleurs impressionnée, Daga connait toutes les recettes!)

Parlons un peu d’affaires maintenant.
Ça va mieux que l’année dernière?
Beaucoup  mieux. Les débuts étaient durs, il y a énormément de concurrence sur Bute Street, nous sommes 6 cafés.
Il faut se battre tous les jours pour garder la clientèle. Avant « the » café c’était Raison d’Être… et maintenant, c’est Malibu.
Il faut changer les choses, ne pas laisser les gens s’en aller et le café devenir ‘boring’.

Une semaine on a des cookies et une autre du gâteau, ou sinon je ramène du saumon.
Je change tout le temps ma gamme.

Et le secret derrière le succès de Momo…
Comment Malibu est-il différent des autres cafés?
On sait tous ce que c’est les « années lycée », moi aussi je suis passé par là.
Nous essayons d’instaurer un bon climat pour que les jeunes se sentent bien.
Ici les étudiants sont bien reçus, pas comme dans d’autres cafés dans lesquels on les chasse ou on leur demande de se taire.
Malibu est devenu leur coin, ils sont biens ici.
Ils peuvent brancher leurs téléphones, laisser leurs affaires (Momo je peux laisser mon ma pochette d’art? La réponse : pas de problème !).
En plus il y a un très bon rapport qualité/prix. C’est 'healthy' ici, tout est frais, tous les jours.

A home away from home.
Que penses-tu de tes clients réguliers?
Je suis leur grand frère, si ils ne vont pas bien je suis là, je les connais tous.
Je les aime bien; sinon, je ne serais pas là et je pense qu’ils m’aiment bien sinon ils ne viendraient pas. J’essaye de connaitre tous leur prénoms, bon, je ne connais pas les 4000 élèves du Lycée Charles De Gaulle, mais déjà pas mal.
Il y a tout de même une barrière, ils me respectent. Je veux bien les « tcheker », mais pas de bise.

Et le futur?
Je ne me dis pas encore que j’ai réussi. Dans 10 ou 15 ans  après avoir travaillé à fond, peut-être… histoire d’ouvrir quelques cafés avec le même concept que Malibu.
Moi, je suis venu ici pour réussir, pas pour dormir. J’ai beaucoup d’objectifs en tête. Je suis encore jeune pour le métier, j’ai le temps de réussir. Je veux m’étendre peut être vers Fulham prés de l’annexe du lycée, pourquoi pas…


Enfin, comme toute bonne histoire a une morale voila la notre :
Aimes-tu ce que tu fais?
J’adore ca, il faut aller au boulot le sourire aux lèvres, sinon tu t’es trompé et il faut changer et recommencer. J’aime ce que je fais.
Ça m’a fait plaisir hier, tu sais, quand tu m’as dit que tu voulais m’interviewer parce que j’étais le café le plus populaire du lycée, ça montre qu’on n’a pas travaillé aussi dur pour rien. Je suis content de savoir que le travail que je fais commence à rapporter ses fruits… ça me donne la pêche!

En effet, on se sent vraiment comme chez soi. On est accueillis le sourire aux lèvres, et dès qu’on nous demande nos noms, à la différence de Starbucks où cette question prend tout de suite un air robotique de chaine mondiale, chez Malibu une complicité s’instaure immédiatement entre le staff et le client et on se sent en bonnes mains. En plus les plats personnalisés existent aussi! Imaginons que comme Margot, Max ou Harry (élèves du LFCDG) vous étiez un habitué de Malibu, et que vous repreniez toujours la même chose.
Et bien à force, vous aurez peut être la chance, comme ces derniers, d’avoir un plat ou un wrap à votre nom.

Allez sur la page Facebook de Reverb et votez pour votre plat préféré !
Qui de Max, Margot et Harry a fait le meilleur choix?

° Harry Plate: Pasta Pesto, Escalope, Goat Cheese, Tomato, Avocado, Sweet Corn and Balsamic Sauce.
° Margot Wrap: Pesto Chicken, Tomato, Avocado and Balsamic Sauce.
° Max Wrap: Salad, Mayo, Escalope, Tomato and Cucumber.

Momo a raison quand il dit que les lycéens -ou en tout cas ses clients- “kiffent” Malibu, car comme il l’a bien remarqué ils reviennent tous les jours et les deux “lunch hours” sont “busy busy.”  Espérons que ça continue, car : “C’est chez eux après tout, sans eux je ne serais pas là.”

Victoria TAITTINGER


 






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