OPERATION NICOTINE

OPERATION NICOTINE

Smokin’ hot article !

Rentrée au LFCDG, Mercredi 7 septembre 2011:

Le Proviseur annonce l’interdiction de fumer aux alentours du lycée afin de réduire le nombre de jeunes fumeurs.

Stupeur chez les fumeurs avides, soulagement chez ceux qui en ont plus qu’assez de l’odeur constante du tabac…

Mais cette mesure sera-t-elle efficace ?

Clotilde Yap mène son enquête.

Tout d’abord, direction le bâtiment administratif pour interviewer M. le Proviseur, qui a gentiment accepté de répondre à mes questions.

Je lui fais part de mes interrogations face à cette mesure drastique. En effet, la seule mention de fumer dans le règlement intérieur apparaît dans la section Comportement et Tenue :

 

« Il est interdit de fumer dans l’enceinte de l’établissement conformément à la loi Evin. »

M. Vasseur précise que la nouvelle règle annoncée le jour de la rentrée fera bientôt partie intégrante du règlement intérieur.

Mais quelles sont les raisons derrière cette décision ?

Le lycée est responsable de l’éducation et de la protection de ses élèves, m’explique M. Vasseur, ce qui inclut aussi la santé de ces élèves. Or il ya eu récemment des plaintes de la part de parents de jeunes élèves à propos de la proximité des fumeurs plus âgés, notamment aux alentours du rond-point. Le médecin scolaire a aussi exprimé son mécontentement face à l’odeur de cigarette qui se faisait sentir au sein-même de l’infirmerie. Le but serait donc de préserver les plus jeunes. 

Le Proviseur ne s’inquiète-t-il donc pas du fait que les fumeurs iront tout simplement fumer et s’agglomérer autre part ?

Evidemment, c’est toujours un problème, concède M. Vasseur. Mais au moins s’ils sont plus éloignés ils nuiront moins aux plus jeunes. 

Je lui demande ensuite comment il compte, concrètement, repousser les fumeurs.

M. Vasseur me répond qu’il s’agira tout simplement de les « chasser » en leur disant d’aller fumer plus loin. Il s’agira aussi de diffuser des sessions d’informations, de mener des campagnes de sensibilisation et d’affichage. 

 

Pour en savoir plus, je rends ensuite visite aux infirmiers, Yann Pomares et Anne-Christine Samson, pour discuter de cette nouvelle mesure de prévention. 

Ces derniers confirment les propos du Proviseur, à savoir que le danger réel d’avoir de nombreux fumeurs à proximité des plus jeunes est celui du tabagisme passif et que la vision des plus âgés peut inciter les plus jeunes. Ils me font cependant remarquer un autre élément justifiant cette nouvelle interdiction, qui serait la conservation de l’image du lycée : en effet, notre établissement est particulièrement reconnaissable de l’extérieur ; il suffit d’apercevoir (ou de renifler) le nuage de fumée qui plane au dessus d’une foule de jeunes plus ou moins pubères en plein cœur du quartier de Kensington. Le fait d’autoriser les élèves à fumer participerait donc à nuire à l’image du lycée.

Le danger de la cigarette, m’expliquent-ils, c’est que c’est un outil d’exclusion ou d’inclusion sociale, qui intervient dans le processus de « grandir » chez tous les adolescents. Les lycéens doivent donc se rendre compte qu’ils montrent l’exemple aux plus jeunes. 

Malgré tout, ils expriment leur optimisme face à cette mesure, mais insistent sur l’importance du soutien des parents d’élèves fumeurs. 

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