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Wednesday, 11 December 2013

Why even bother getting to school? By Victoria Taittinger


Why even bother getting to school? By Victoria Taittinger
Vous avez tous remarqué les nouveaux horaires d’ouverture et surtout de fermeture de notre grille bien aimée? Il y en a pour qui ça à marché. Effectivement, il y a certes moins de retardataires, mais plus d’élèves qui ratent la première heure.
En 6ème on ne pouvait même pas envisager une seule seconde le fait d’être en retard : quelle horreur et quel stress de devoir se présenter en classe tout penaud avec ce billet bleu à la main. Maintenant ces petits qui on déjà la ‘chance’ de finir à 5 heures, doivent faire face à la grille.
On les voit s’élancer en sortant à toute vitesse du 14 ou du 49 vers la grille qui commence déjà à se fermer tortueusement, lentement, pour enfin se claquer juste au moment où ils y arrivent tout essoufflés.
Nous, les lycéens, on s’arrête et puis on râle parce qu’au lycée, on ne rentre pas.
Les collégiens non pas le même traitement, ce qui est normal et en accord avec la loi, mais évidemment nous n’avons que le bac ou les A Levels à la fin de l’année, bagatelle.
Une heure de cours en moins? Pas de problème, c’est beaucoup plus efficace qu’une retenue. Et puis en plus, voyons le bon côté des choses : si on ne veut pas nous laisser aller en cours, tournons cela à notre avantage… n’y allons pas ?
Oui, tout simplement, pourquoi ne pas prendre une minute de plus pour boire votre thé, ou siroter lentement votre café le matin, et c’est avec cette délicieuse minute de plus que vous arriverez à 8h30 au lieu de 29. Sinon, faites vous arrêtez par votre mère à la porte qui vient de se lancer dans une harangue interminable sur le fait que ses parents ne l’auraient jamais laissée sortir comme ça, et que ce sera la pneumonie assurée.
Alors on retourne à l’intérieur, on attrape un bonnet et une écharpe, et là c’est deux minutes.
Et si tout cela ne marche pas… pourquoi pas marcher plus lentement pour éviter cette dissertation qui vous hante? Je suis sure qu’on pense tous à ces petites choses, détails pas si insignifiants, qui nous font arriver une minute trop tard au rond point. Après tout, ce n’est pas parce qu'on meurt d’envie d’être en retard, c’est quand même plutôt désagréable, et puis c’est dur d’arriver fashionably late après avoir couru trois étages les cheveux plaqués sur le visage par ce bon vieux temps londonien.
La solution, partir plus tôt? Cela semble pourtant cohérent, mais que peut-on faire contre le hasard? Ca ne dépend pas que de nous, il y a une foule d’acteurs et d’éléments qui peuvent nous condamner à passer une heure dans le froid et loin de nos salles de chéries.
Ma solution? Laisser la grille ouverte 10-15 minutes de plus, remplir un billet de retard et revenir au système de retenue, 5 billets équivalent à une retenue. Bien sûr si nous arrivons en retard il faut qu’il y ait des conséquences, mais au moins faites que nous ne soyons pas obligés de rater des cours pour autant. Ce n’est quand même pas le but! Il y a ceux qui n’arrivent jamais en retard, mais jamais c’est un grand mot, et pourtant, voyez-vous, il y en aura toujours beaucoup qui arrivent en retard sans le vouloir.
PS : Surtout ne croyez pas que c’est par plaisir sadique que l’on nous claque la grille au nez, c’est le règlement, et là est tout le problème. 

By Victoria Taittinger

CINECLUB : « LA LUCARNE » by Arthur Asseman


CINECLUB : « LA LUCARNE » by Arthur Asseman
Vous entrez dans la salle sombre et étroite avec cette petite montée d’excitation habituelle qui marque vos mercredis soirs. Vous vous frayez un chemin jusqu’à votre siège, que vous faites basculer avec un léger grincement. Vous vous laisser tomber sur votre résidence d’un soir et vous ressentez le choc de vos fesses sur le semblant de mousse: celle-ci n’est pas aussi moelleuse que l’on pourrait espérer. Mais ce n’est pas grave, car vous n’êtes pas venu pour faire la sieste. Un homme au style vestimentaire plutôt relaxé s’avance au-devant de la scène et commence son discours. Vous écoutez attentivement ce cours exposé ou l’on parle de fenêtre et d’un certain Burton. Qui est-ce Burton ? Vous ne vous en souciez pas, car vous n’attendez plus qu’une seul chose: que les lumières s’éteignent. Chose qui finit par arriver et vous souriez. La magie du cinéma peut commencer…
« La Lucarne », c’est comme cela que se nomme le nouveau rendez-vous mensuel du LFCG, un endroit où vous pourrez regarder puis débattre de films et de cinéma tout en profitant d’une soirée loin des devoirs et du vidage du lave-vaisselle quotidien. De 16h à18h pour les plus jeunes pour ensuite enchainer avec les lycéens de 18h à 20h, une fois par mois les portes de la salle Iselin s’ouvrent au grand public pour vous faire voyager à travers le monde si vaste et enchanté du cinéma. Le but: se distraire, réfléchir, s’évader, s’amuser, apprendre ou encore découvrir, chacun y trouvera son plaisir, et bien plus encore.
Allant de Big Fish à The Kid, en passant par Rear Window, ce tour du monde du cinéma est le moyen parfait de se distraire au milieu d’une longue semaine de cours bien chargée.
Il est très clair que les organisateurs de ces rendez-vous du mercredi soir ont tenté de créer une atmosphère conviviale et amicale, bien loin de celle d’une salle de classe typique. En proposant des soirées à thèmes, ils espèrent apporter quelque chose de différent à chaque projection, la diversité étant l’un des mots d’ordres cinématographiques. Ainsi, les collégiens pourront regarder des films originaux et à leur goût, alors que les lycéens auront droit à des films un peu plus complexes et matures, mais tout en restant dans le divertissement. N’oublions surtout pas qu’à chaque fin de projection il vous sera possible de débattre du film, sous tous ses angles.
Appétissant non? Et bien rendez-vous mercredi en salle Iselin!
Arthur Asseman

A facebook status to show you care ?


A facebook status to show you care ?
By Alex Mustier

Here we are, at the end of the first term; just a little longer to go until the holidays and amidst our pressing worries about the outcome of our Conseil, an incredible phenomenon has taken our virtual lives by storm: the death of Nelson Mandela (1918-2013). RIP.
Although it is true that Mandela had a prominent role in ensuring the end of apartheid in South Africa, did that affect any of us at the Lycée?
Not directly. This may be a harsh statement, but as a wave of Facebook statuses saluting the man himself overwhelmed all of us last Thursday night, I wondered if this was a homage to a great man or instead a way to show our friends that we to believe in what he stood for.
While I was touched by how many of our school’s students were pro-Mandela, I wasn’t entirely sure about how mere Facebook updates would pursue his legacy in the future. Undoubtedly, Mandela will remain a symbol of human endurance and hope. We for one need to learn from his example, apply it in our own lives, and remain open to the ideas and example of other lesser known great men and women who are trying to change our world for the better.

Sunday, 8 September 2013

PROM COMMITTEE

Le Prom Committee a besoins d'élèves en Terminal pour organiser la soirée ainsi que lever des fonds tout au long de l'année grâce entre autres à des ventes  de gâteaux et de hoodies. 
Join us now to make it a night to remember, after all it might be our last one together. 

It's easy : Il faut juste envoyer un email a Victoria Neefs expliquant pourquoi vous voulez en faire partis et en quoi vous pouvez nous aider. And don't forget the clock is ticking ! 

vneefs@me.com 

Sunday, 9 June 2013

Last Issue


Reverb Summer Edition

Here is our summer issue, we hope you enjoy it , and expect a lot more this coming September.
If you have any comments or would like to contribute , please email me at
"victoria.taittinger@gmail.com" or ,  drop us a line here or on our facebook page.
Bonnes Vacances ! :)

The Fashionable Critic




Parlons du Fashion Show 2013. En valais t’il la peine? Reste à voir ce que le jury en à penser, mais pour ce que j’en ai entendus, le show en a ravie plus d’un!
D’abord venons en à son organisation, en rappelant que les fonds récoltes, une belle somme,  on étaient reversés à Justice au Cœur.
Assurément,  le comité a fais un beau travail, et puis imaginer vous , avec cette nouvelle  sale dépourvus d’un catwalk et d’autant d’espace qu’auparavant les choses n’était pas facile . Mais ils pourraient s’améliorer sur quelques points en ce qui concerne l’organisation, la présentation (vidéo et leaflets)  et la circulation de l’information.
Bien sûr il faut reconnaître ce travail fou avec une administration parfois réticente.Merci à tout ce qui ont rendus le show possible !
Venons en désormais à la partie plus captivante de ces deux soirées, en omettant toutes les nuits blanches qui ont mené a son aboutissement.
On pourrait croire que les choses seraient différentes après la première fois.
Une fois sous les spotlights, la deuxième ne serais t’elle pas moins éblouissante ?
Eh bien ! Non, détrompez vous. Elle est d’autant plus incroyable.
Je ne saurais vous décrire exactement ce sentiment… un sentiment que tout ce qui ont participer au Fashion Show connaissent surement. C’est un mix de stress, Bonheur, d’une attente trop longtemps refoulé et d’une bonne dose de soulagement après tant de travail qui est vite suivis par le regret de ne pouvoir repasser et d’être forcé de patienter à  contrecœur jusqu’a l’année prochaine.
Mais avant de penser à l’année prochaine il faudrait vous parler de cette année.
Les groupes on tous fais preuves d’une grande créativité, que ce soit Dolls and Puppets avec leur mémorable jack in the box, Star Wars et leur chorégraphie entrainante sur “going to heaven with the stars” ou encore Fashion Tools et leurs designs a la fois chic et originaux fruits de l’imagination d’une seule.
Apres pour les gagnants vous les connaissez, et ce , avec raison.
Qui n’a pas été émerveillé par Dream Catchers ? Avec leurs danses envoutantes, ce petit nuage chapoté, ses robes de toiles et de plumes, et cette cage qui a du prendre un temps fou ! Subtile et sublime a la fois, bravo.
Qui n’a pas adorée ce Carnaval coloré qui s’ouvre en live ? Des oiseaux d’un bien beau plumage! En plus d’une danse exécutée à la perfection et une compilation musicale qui nous a donné envie de prendre le premier ticket direction Rio. Félicitations!
Ah, maintenant les Boys. Ces garçons qui avec leur Evolution of Dance en ont font craqué plus d’une,  on créer une sacrée polémique parmi les participants.
Une troisième place non méritée ? Je ne pense pas. Oui , peut être n’ont ils pas entièrement assimilés les termes “fashion” et “création” mais en tout cas le “show” et l’énergie était la. Une fin belle et bien digne d’un si beau show.

Alors venez nombreux l’année prochaine à cet évènement unique qui dure, et je l’espère, dureras.

By Victoria Taittinger 

Nouvelles


First Alarm. Are you kidding me? It’s still black as death out there. Hit the snooze button. A few minutes, I can’t be late with a few minutes.
Second Alarm. Well the situation hasn’t gotten much better, still one of those tireless winter mornings that persist in invading an already morose spring calendar.
Third alarm. Now is the time to make a move.
After the daily ritual of a cup of green tea, it’s the fashion trial. The comfy grey sweater , top shelf, and funky leggings could do…but one quickly remembers, that among those three thousand students, looks do matter. Oh certainly nothing wrong with that outfit, but if you want to look like your having one of those snug days, it can’t be effortless.
Hair is the key, braids should do the trick.

One quick look at my phone tells me he answered. With a goodbye that remains unanswered in an empty house, I’m off. 8:28? That’s okay, supposedly…. it’s safe till 8:40, right? Wrong. With most it’s 8:31.All though it is undeniably disrespectful, who has it in them to rush?

The hustle and bustle of the street oozes past my headphones.
The clipedy claps from the glistening pavements accompany Cat Stevens, the fast beeping lights interrupt Dire Straits and the still cabs’ hum momentarily join the morning’s harmony.

We are face to face now. The dreaded blue gate and I. Enemies till university do us part.
I’m in for an extra fifteen minutes, until someone deems it a fit and most useful punishment.
Unfortunately laziness not being considered an acceptable reason, and since I can’t think of anything witty at the moment, “problème de bus” will have to do.

First row for good figure. Oh I don’t mind participating. What I hate are useless questions that lead nowhere, not the ones where someone is attempting to understand, but the ones where someone tries to give the illusion they are participating  and lamely attempt to show the little knowledge they may hold through an interrogative form.
After the first quarter she has already lost half the class. It’s not her, it’s the system.
The way we are taught often fails to captivate if you aren’t already passionate.
I do love it, but my mind is elsewhere.

Smoking hour strikes. I still fail to see what they all find attractive? 
Sure, when Audrey Hepburn or James Dean were at it, you could say it was sexy, daring, the thing to do.
Now, it’s unoriginal, dreadfully unoriginal and preposterous.
There they are “ taxing” and chitchatting about who was most hammered last Friday night, and the unforgettable upcoming exams.
The alternative would be the repulsive green préau with it’s two absurd empty pots.
I suppose outside, with half the school, but mind you, only the cool and popular half of it, is a better, at least more esthetic option.
What would he think if he were to see me now? With a fag at my lips.
A traitor, that’s what I would be. She died because of it, he knows that.

The bell tolls for us. Off to class again. No matter how hard I try, getting him of my mind remains impossible. A single word can summon him , an image bring him to mind and a thought keep him there.
Maybe a math test isn’t the most appropriate place to day dream? Granted it isn’t the most comfortable. Nonetheless, those aren’t things you can control. 
When you realise, it’s too late, they’ve already crawled under your skin and engrained themselves there, for pleasure like pain, worries like happiness and constant wondering. But right now, with him, I was happy. It seemed he was the only one to care, not by obligation but will. I guess that’s what does the trick, someone that listens, and is worth listening to. 
Your always going to get hurt, it’s finding the one that is worth getting hurt by that matters.

Corridor to corridor, wall to wall, class to class, desk to desk, sit to sit, poet to poet goes on till 6’o’ clock. After the best wishes for nocturnal homework, the rond point gradually empties. All those people whose name you will never bother to learn, head back to similar homes. Broken marriages holding by a thread, constant reprimand for nothing and anything, conversations that lead nowhere, a worrisome future that, slowly but surely, drags you in closer and closer by the minute…but he is there.
I run up the stairs, furtively look for my bag, grab it, unlock it, and smile as his name flashes onto the screen. I can’t wait to read it.

Perplexed, I stop midsentence; my eyes refuse to read on. I sit.
The words hit against my skull, their echo invade my every thought.
“In the city” resonates, “ accident” crushes it, “dead” chokes me.
“Dead”, “dying”, “gone”, that’s all I hear. That’s all I’ll ever hear.

Anonymous


Nouvelles


Le chaos régnait. Partout. On tentait de sauver ses possessions, sa peau si on était moins bête, ou si l’on comprenait la situation plus clairement. Et puis il y en avait aussi, qui, toujours, derrière leurs bureaux, tentaient de sauver la république.
Il rentrait d’Orly, ou il venait de voire Dunderdale, un ami Anglais, qui était venu évacuer un polonais, très cher aux services de renseignements britanniques. Un coup d’œil lui avait fait comprendre que Dunderdale était désolé, mais que son petit avion officiel ne pouvait prendre personne d’autre. De toute façon, il n’avait pas envisagé cette solution pour fuir. Il aurait été porté déserteur. Même pendant une invasion on prend le temps de faire l’appel.
Vite, très vite, il avait rejoint le quai d’Orsay, et avait monté quatre à quatre les marches de l’escalier.
« Monsieur Langeron ? » Il avait demandé au fonctionnaire derrière le bureau.
« En bas, occupé à surveiller le chargement des péniches. » L’autre n’avait pas relevé le nez de son travail.
      Il était rapidement redescendu. Roger Langeron, préfet de police de Paris, supervisait effectivement le chargement des dernières caisses dans deux péniches à vapeur. Il n’avait pas l’air surpris de le voir.
« Vous allez avec eux. Il y a vingt-cinq kilos de dynamite avec tous ce fatras. Le conducteur connait la route, vous n’avez qu’à saborder. Personne ne doit avoir ces documents. » Ils descendirent ensemble dans une des péniches. Un homme installait un pavillon prioritaire, bien visible, sur le pont.
« Qu’est ce que c’est ? » Il ouvrit une des caisses. Elle était remplie de papiers.
« Tous les documents du quai. Et quelques autres. Ces caisses là, particulièrement, vous y faites attention. Ce sont toutes les fiches sur les familles juives qu’on a pu trouver. Ca n’empêchera rien, mais au moins ca les ralentira. Et puis, peut-être qu’il y en aura qui parviendront à passer entre les mailles du filet… »
« Monsieur le préfet ? » Un des gendarmes demanda, en rentrant à moitié à l’intérieur « Nous appareillons. »
Le préfet leur dit au revoir, les gendarmes et lui, en leur répétant de saborder la péniche s’ils étaient arrêtés.
« Il était temps. Les frisés seront là dans moins de deux jours. »
***
      L’écluse était en miettes. Des bouts de la porte flottaient sur l’eau, les bords du canal étaient éventrés, et l’eau coulait librement. Pour la péniche, en revanche, cela aurait été plus difficile de passer.
« Y’a pas a dire, c’est drôlement précis, leurs stukas. »
      Ils cachèrent la péniche dans des roseaux, sur le bord du Loing, et la sabordèrent.
« Voilà. Quelques tonnes de papier buvard en plus pour les poissons. »
« Qu’est ce qu’on fait maintenant ? » L’autre péniche avait pris un autre chemin. Avec un peu de chance, elle serait plus rapide que l’avancée allemande.
« Nous on doit marcher jusqu'à la gendarmerie. On fera notre rapport là. Vous venez avec nous ? »
Il réfléchit un moment. « Je vais me débrouiller, merci. Bonne chance. » Lui et les gendarmes partirent dans deux directions opposées, eux vers le sud-est, lui vers le nord-ouest.
Après vingt minutes de marche, par pure chance, il arriva à une intersection. Un groupe de mobilisés du centre s’y tenaient. Ils le prirent dans leur camion en échange de directions. Il avait eu la chance de s’ennuyer beaucoup, enfant, et de se distraire en apprenant les grandes routes de France par cœur. Ils seraient à Brest le 17 juin.
***
      Il se promenait sur le quai militaire, attendant, comme tous les autres. Peu de gens avaient des ordres, encore moins avaient les ressources pour les exécuter.
« Z’avez du feu ? »Un marin lui demandait, une cigarette à la main.
« En permission ? » lui demanda-t-il, en tendant son briquet.
« Non, coulé. Sabordé, plutôt. » Il lui rendit son briquet.
« Comment ça, sabordé ? »
« Ordres de l’amiral Darlan, le grand gourou. Tous les navires qui ne sont pas en état de prendre la mer doivent se saborder. Sinon, départ vers les Antilles, Dakar, ou un port anglais. La plupart partent vers les ports français. Sauf les sous-marins. Leur navire ravitailleur, le Jules Verne, est parti plus tôt, menant tambour battant neuf petits de 600 tonnes, et cinq gros de 1500 tonnes. »
« Il y en a encore qui restent ? »
Le marin ricana « Oui, si l’on veut ! Y’en a quelque uns sur lesquels les ingénieurs s’épuisent, pour les rendre étanches avant l’après-midi. Sinon, il y a le Surcouf, mais lui, on est même pas sur qu’il parte. »
      Le Surcouf n’avait pas été très dur à trouver. Il était en carénage, complètement à sec, pour réparations. Des jurons sortaient ostensiblement de ses entrailles, traitant éperdument le moteur de tous les noms possibles et imaginables.
      Un officier se tenait sur le bord, seul. Il se tourna vers lui tandis qu’il approchait.
« Un problème ? »
« Non, mon capitaine, mais je cherche à rejoindre l’Angleterre, et j’entends que vous partez. »
L’homme fit une grimace. « Vous n’êtes pas de la navale, vous. De toute façon, ca n’a pas d’importance. On ne peut pas y aller au diesel, et nous ne sommes pas sûrs de réparer les moteurs électriques. »
« Mais…si vous y arrivez ? »
Le capitaine réfléchit un instant. « Vous pouvez venir. Soyez ici à six heures du matin. Mais, je ne garantis pas qu’on parte. »
***
      Un cri collectif de joie fut poussé par les sous-mariniers lorsque, après plusieurs heures de harcèlement par l’équipe d’ingénieurs, les moteurs électriques daignèrent enfin donner signe de vie. Le sous-marin s’arma rapidement, et commença la traversée. Une large portion de la flotte française, ou, plus précisément, tout ce qui avait un canon, des marins, et était en état de flotter, partait en même temps qu’eux. Le plus impressionnant départ fut celui du Richelieu, l’énorme cuirassé, une des fiertés de la marine française, qui les dépassa allègrement.
« Quatre nœuds, quatre nœuds. » murmurait le capitaine « Je suis humilié. Le plus grand sous-marin du monde quitte le port, sur ses moteurs auxiliaires, incapables de plonger, à quatre nœuds de vitesse. »
« C’est toujours ça que les Allemands n’auront pas. »
Ils regardaient avec une pointe de tristesse la côte française qui s’éloignait.
« Ca se voit que vous n’êtes pas de la navale. »
« Non, je suis volontaire temporaire dans la gendarmerie. Comment le savez-vous ? »
« Les marins savent que le mon n’est pas un adjectif possessif, mais l’abréviation de monsieur. Et, depuis la défaite de Trafalgar, les officiers n’ont pas le droit d’être appelés monsieur capitaine, dans la marine. Que comptez-vous faire en Angleterre ? »
« Pour un début, écouter la BBC. J’ai une assez bonne notion de l’anglais pour comprendre si on engage des français. »
« Faites comme vous voulez. On y sera vers 22 heures. » Dit le capitaine. « 22 heures du 18 juin 1940 »

by Pacome Cardon 

Nouvelles


As the slow ringing of the alarm clock echoes in my head, I felt myself rising out of bed. What day was it? Probably Wednesday. It didn’t matter. It was just another day of the week. To add a little drama, the voice in my head gave it an opening: my name is Mercury and this is the longest day of my life.
Just as the school bell rang, I passed the classroom’s threshold and noticed that my favourite seat was free. Third row, far left, next to the window. M. Summer had finally decided to show his face, and he had brought M. Sun along with him. If the day was really so bright, then why was no one smiling?
I learnt later from a fellow class member that we had just sat through a two-hour long history test. Hence the general cursing.

Walking down the stairs of the tallest white building, I crossed paths with a girl who tried to sell me these coloured ribbons, insisting it was for a good cause. She claimed to be a volunteer for the school-based charity organisation “Justice au cœur”. I had heard of them before. How could you miss those posters where they quoted all kinds of ‘great men’ saying ‘inspiring’ things? Who where they kidding, trying to convince people to donate? You can change a lot of things, but you can’t change human nature. People know charities exist. If they had wanted to donate, they already would have. Maybe they had, but I doubt it. I finally complied and bought a red ribbon. The girl seemed happy enough as a soft smile drew itself on her lips. I watched as a strand of her chestnut-blonde hair brushed in front of her bright, green eyes. 
I was about to ask her name when she left to interrupt more people in their repetitive discussions.

Off I went to the Vie Scolaire to justify another absence of mine. What did it matter to them, anyway? All in all, you’re just another cross on the list. So, to soothe my boredom, I picked up a Newcomer’s leaflet to the school. The opening message said, inter alia, that the staff is also here to “promote the well being of your social life while maintaining your individuality”. As to think that they are even starting to believe their own hot air. It was signed by our beloved headmaster, the man on the ant hill, looking down on us from his fourth-floor view. With that, I closed the door behind me.
Half past one already, sitting in the school cafeteria with my two best friends, our laughter lost in the never-ending chatter that surrounded us. Around us swarmed the yellow jackets, small men who were given the authority they so much craved.
Authority over children, authority none the less. For some reason, I kept looking at the three main entrances to the large, yellow room, looking for something. 
I had my friends right here, was it not enough?

A cloud had moved over to cover up the mid-afternoon sun, giving us all a chance to breathe. I took this opportunity to step inside the foyer, a sanctuary where you could gather your thoughts and prepare for the fail that your next test would inevitably be.
There she was again, the girl with the green eyes. This time, she was putting up posters for the CVL, a ‘power to the people’ thing for the students, spreading a false sense of democracy among them. The members were all elected by popularity, and popularity alone. I had never even heard of half of them, in fact, I hadn’t bothered to vote. One of the girl’s friends came by and asked about her implication in the CVL. 
From what I overheard, she had barely made the list, but was the most determined to actually make a significant change. That’s what she said.
When her friend left, I decided to go talk to her and my heart started beating slightly faster. It was probably just the heat. After a brief exchange, she told me she was parading at the school’s Fashion Show that evening and invited me to come. With little doubt I agreed.

For the first time, I stayed after hours in these empty walls they called school.
I hoped the evening wouldn’t be a total loss, after all, I wouldn’t want to miss out on the repetitive cycle I would be coming home to. As I passed by the Churchill room, the floor started vibrating: the music had just started.
I came in through a long, white corridor before slipping behind the back row. 
So people came and did their thing, group after the other, I wasn’t really paying attention. Towards the end of the parade, the moment finally came. 
There she was in all her glory, painting colour in the grey wall that my life was, without even knowing it. She was out there, shining like the brightest star while I was back here, on the dark side of my lonely little moon. I felt so small.
After the end credits had rolled, and my self-esteem gone with them, I made my way to the exit. I hadn’t reached the door when a hand went out to grab my arm. To my surprise, it was her. We talked longer than before, but this time she wasn’t as confident and was often lost for words. I can’t say I was doing any better myself. Finally, I just asked if she was free that Friday evening, to which she answered yes.

On the trip back home that night, I think I dozed off in the tube. There it was, the sound of silence. All the demons had run off into the sunset and there came peace at last. Maybe my bleak view of society had finally shed its skin, some light had leaked out. The neon lights of the subway rushed passed me. And for the first time in a very long time, I smiled.

 by Mercury