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Sunday, 9 June 2013

The unsung heroes


The unsung heroes

“What happens when well-known men die?”
Well dear we build a monument.
“What else?” Well we all cry and cry.
We weep a lot and we lament.

“What happens when unknown men die?”
Well dear we dig a shallow grave,
Rain opens them up to the sky,
Memory is an empty cave.

“But what if they were also great?”
My dear, fame we do not forsake.

“Take me to where their ashes lay
And there all I will see is earth.
Take me to where their souls now play
Then I will be the judge of worth.”

Tatiana LEBRETON


The master of fates


The master of fates

Steady! Steady! Engineer!
Captain’s coming down from deck!
Get the grime, every smear,
Captain’s coming down to check!

Steady! Steady! Engineer!
Got a leakage in the ship!
Water’s come to laugh and sneer,
Get the buckets! Quick! Quick! Quick!

Steady! Steady! Engi- Eek!
Got a big burst in the pipe!
Gotta fix it up real neat
Otherwise, explode it might!

Steady! Steady! Engineer
Who keeps this dear boat afloat.
Now hide in the engine’s gear
A mere shadow in a coat.

Tatiana LEBRETON


Sunday, 17 March 2013


Hymne a l’Écriture.

Je prends la plume et la page est d'un blanc neigeux.
Vais-je pouvoir coucher sur la feuille mes pensées,
Mon imagination ira-t-elle voguer,
Ou va-t-elle me laisser seul, triste et malheureux ?

Je me sers de ma mémoire pour trouver mes mots.
Ces mots viennent, se bousculent, s'agitent et prennent place.
Je les vois, ils s'alignent alors et s'entrelacent.
C'est une belle image, c'est un bouquet de mots.

Je suis le mouvement, ma plume est si légère
Qu'elle monte jusqu'aux cieux, et descends vers les mers.
Elle prend tous les chemins, je ne contrôle rien.

Mes sentiments vont vers la plume et se déposent.
Je parle du vent, de l'amour et de la rose,
Du soleil, du chagrin, de l'espoir qui est mien.

Samy KRIM, 2012.



Troupes sur un champ de bataille
 
Ravage d’un combat sanglant,
 
Des hommes de petites tailles,
 
Tiennent l’échiquier noir et blanc.
 
Jeu réservé, jeu offensif,
 
À chaque tour, la tension croît ;
 
Dans leur esprit, seul l’objectif :
 
Assurer le trépas du roi.
 
Coup de grâce, fin de partie !
 
Erreur puis riposte immédiate,
 
Le roi, la couronne, ci-gît :
 
Échec et mat.
 

Henri Bouvier

Élégie
Je me rappelle notre dernière fois:
Toi sur ton lit de mort et maman aux abois.
Couché, plein de tumeurs, écrasé de silence,
Papa, maman et d'autres jouant la confiance.
Je savais que je ne te verrais plus jamais
Mais toi, tu croyais que cette horreur passerait.
Je me rappelle de ta souffrance si atroce
Qui s'emparait de ton être malgré ta force ...
Mais, confiant, tu disais qu'il fallait tout donner,
Ni abandonner ni susciter de pitié.
Tout juste douze ans quand tu appris la nouvelle!
Mais tu te montras insouciant tel l'hirondelle:
Alors que mes larmes ne cessaient de couler,
Crâneur, mille fois frère, tu me consolais.
Tu me disais que tout allait bien se passer
Mais il semble qu'en haut on ne t'ait pas écouté.
Par nos jeux et nos disputes nous étions deux,
Maintenant je vis seule dans ce béant creux.
Je me dis que j'aurais dû rester près de toi,
Telle une Juste te soustraire dans mes bras
À l'horreur du cancer. Mais même les nazis
Se montrèrent plus tendres que ta maladie.
Mais ma raison est infirme et mes noirs tourments
M'accompagneront sans doute éternellement.
Je me dis que j'aurais dû être bien plus forte,
Quand si discrètement tu frappais à ma porte,
Mais je ne savais pas du tout comment agir.
Perdue, je ne voulais pas nous faire souffrir.
Un jour nous nous reverrons, je t'expliquerai,
Et pour toujours se cicatriseront nos plaies.

Clara Yared


L'eau coule, claire et chaude jusqu’à ce qu'elle enveloppe mon corps de sa douceur. J’arrête le robinet, le silence s'installe, je m'allonge: seuls la tête et les pieds dépassent. Je ralentis ma respiration, l'eau se tranquillise. Plus une onde, elle est plane. Dorénavant rien ne peut troubler cette eau limpide où gît mon corps, confortable, si confortable qu'il est comme séparé de ma tête, il ne sent plus rien.
Il fait trop chaud, la sueur perle sur mon front. Je me relève et pose la tête sur les genoux. Limpide...Non elle ne l'est pas, de loin peut-être. La saleté de mon corps est venue polluer ce lieu sain. Le bain est l'acte de confession de mon impureté, de celle de l'Homme. L'Eau est révélatrice! Ce corps qui gît déformé, est-ce le mien? Plusieurs fois, je plonge la main dans le bain: chaud, froid, chaud, froid... et j'observe la métamorphose de mes doigts en saucisses grises. Que c'est ecoeurant! Je ne peux plus: je m'accoude au bord et je regarde la salle: je suis petite, le plafond est haut et tout blanc. Blanc, un asile, la vérité, les cieux! Et la lumière! Brutale et étourdissante : Dieu! Des serpents! Non! Une rivière d'or, sereine: c'est le paradis! Enfin aperçois-je le monde idéal dont nous rêvons tous ? N'importe quoi, ce n'est que le reflet de l'eau au plafond. Une déception insoutenable, je ne peux plus. Il faut que je sorte. Mon corps nu a déjà tout dévoilé, je suis propre ! Je te le jure! Comme un sou neuf! Mon âme est bonne te dis-je! Ah ! Je suis étourdie, mes jambes sont rouges. L'eau était trop chaude et l'air trop froid... je me sens mal, je suis confuse. Mon corps est de nouveau normal, il est propre, la belle illusion! Regardez-moi! Que je suis une bonne personne! Ah ! La nausée m'emporte! Le miroir me juge! Non, c'est moi! JE me juge, TOUS me jugent! Je vous juge, je vous hais tous comme je me hais moi même et cette réflexion innocente! Et voilà, je m’écroule! Par terre : la place de l’Humanité.

Aileen Poli

To find feeling in a sea of pixel cries
Now a million ways to say goodbyes.
My brain is no match for my mind,
To be a robot, from feeling blind, 
Would be bliss, silken light and pure
Quick noise- what more can earth endure?
A flame of fantasy, children's toys,
Who knew a thought could have such poise.
The kingdom of God is within all men,
Then why such stagnation in my pen?
The ink drops languidly like sulken oil.
On quicksand and peat, bewitched soil,
We wonder, we study,
We wander, we scurry,
Again, again and again will never suffice-

MT

Wednesday, 13 March 2013

Le livre du poète corbeau


Le livre du poète corbeau
 
Je respire les pages, un passé au fond d'une cave à recueillir l’humidité et la poussière.
Poussière... flocons de neige secs, miroirs flottants, particules de magie.
Les pages sont sablées de par leur couleur et leur texture, velours du désert avec lequel on caresse son visage rêvant de l'univers ténébreux que nous offre le poète corbeau. Poète dont le nom orne, en or, le cuir de la couverture; petits poissons exotiques et brillants se cachant, taquins, dans les flots amazoniens, serpent de forêt sinueux, sa peau lisse consolant notre main de ses frissons d'angoisse.
Tandis que celle du poète réveille les ombres et la démence, agitant sa plume sans pour autant troubler les abîmes calmes et profonds, où dépérissent les cris des emmurés.

Aileen Poli (TL)