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"And
together with your help and God’s grace we will continue our journey forward
and remind the world just why it is that we live in the greatest nation on
Earth." C'est avec ces
mots, ponctués de l'habituel "God Bless America", que Barack Obama
clos son "victory speech" (discours du vainqueur) ce 7 novembre 2012.
Effectivement, M. Obama est vainqueur. Il a
remporté les élections présidentielles de 2012 face au candidat Républicain
Mitt Romney, de 332 votes de grands électeurs à 206. Cet écart très étroit
n'est pas à négliger cependant.
La grande majorité des américains sont
aujourd'hui des Républicains qui, en partie, on décidé d'altérer leurs
convictions légèrement en faveur de Barack Obama. Pourquoi ce détournement de
Mitt Romney?
Tout d'abord, Mitt Romney a été considéré par de nombreuses personnes, parmi lesquels des journalistes, comme "extrémiste" dans ses convictions, obsédé par certains thèmes récurrents de la société américaine comme le mariage homosexuel ou l'avortement, ce qui semble lui avoir coûté une grande quantité de voix.
C'est du moins ce que suggère The Economist comme raison pour laquelle
Mitt Romney n'as pas gagné. Car il s'agit bien de cela. De faire perdre Mitt
Romney, et non, pour une partie de la population, de faire gagner Barack Obama.
Ce dernier a bénéficié du désaccord total de
certaines personnes avec les idées du républicain ce qui a résulté en un vote
en sa faveur, par élimination. L'un des seuls pays véritablement déçu par les élections
pourrait être l'Israël en la personne du premier ministre Benjamin Netanyahu,
dont la réélection dépend aussi du nouveau président américain.
En effet Mitt Romney s'était prononcé en
faveur de l'actuel premier ministre israélien. 30% des israéliens sont certains
que M. Romney améliorera les relations diplomatiques entre les deux pays, alors
que seulement 8% pensent ceci de M. Obama. Cependant, pour l'Europe et pour la Chine,
il y avait tout intérêt à ce que M. Obama renouvelle son mandat, Romney s'étant
exprimé opposé à des relations économiques et diplomatiques avec la Chine, qui
selon lui ferait de l'ombre aux États-Unis.
En situation cruciale de crise économique, ce
dernier ne pouvait se permettre de perdre un tel agent commercial, alors qu'il
se situe au bord de la "falaise fiscale".
Il serait, d'un autre coté, incorrecte
d'approprier à M. Obama tous ses votes comme des votes par élimination, par
peur que M. Romney ne prennent la tête du pays.
Une grande
majorité de ses électeurs croient avec ferveur à son projet de réduction du
déficit (Bowles-Simpson Commission) qui consisterait en une hausse des taxes
sur le revenu et une baisse des dépenses, et à son projet de diminution de chômage
aussi (qui est actuellement d'environ 8%), ce qui expliquerait aussi sa
réélection, puisqu’aucun président américain n'a été réélu avec un taux de chômage aussi élevé
depuis Franklin D. Roosevelt.
Cependant les américains croient aussi en
leur président, particulièrement depuis l'ouragan Sandy pendant lequel sa
rapidité à prendre des mesures efficaces a contrasté avec l'échec de George
Bush dans une situation similaire (ouragan Katrina en 2005), ce qui a provoqué
un sentiment de confiance générale de la population en leur président.
C'est cette unité de la nation qui se fit
voir lors de cette catastrophe naturelle qui poussa une partie d'entre elle à
réélire son ancien président, pour un mandat de 4 ans, jusqu'en 2016.
Eléonore PISTOLESI
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